La pleine conscience au travail

La pleine conscience au travail : une solution prometteuse pour prévenir le burnout

Introduction

Air France, consciente des défis que représente le stress au travail du monde moderne, a décidé d’explorer des approches nouvelles avec la mise en place de programmes de pleine conscience, pour améliorer le bien-être de ses employés.

Reconnaissant que les effets de cette pratique dans le cadre du travail restent mal connus, la Direction générale des Ressources Humaines a décidé de mener une étude scientifique pour en objectiver ses effets.

L’étude a été conduite par le laboratoire IREGE selon un modèle d’étude longitudinal avec un groupe de contrôle de type liste d’attente.

Elle a combiné deux approches complémentaires : une étude quantitative avant/après et une étude qualitative post-intervention.

Effets sur la santé :

L’étude met en lumière une diminution significative des symptômes d’épuisement professionnel (fatigue physique, cognitive, émotionnelle) chez les participants, contrairement au groupe de contrôle.

Les participants peuvent être divisés en deux catégories qui présentent des bénéfices différenciés :

  • Une majorité́ de participants qui sont dans un rapport plutôt équilibré au travail et qui apprennent à mieux gérer leurs limites et à se maintenir dans une juste distance au travail.

«  Je suis plus à l’écoute de mes besoins. »
  « Je sais mieux me préserver quand j’arrive au bout de mes ressources. »

Pour eux, le programme a un effet préventif qui permet de réduire le risque d’épuisement professionnel.

  • Une minorité́ de personnes qui présentent des symptômes réels d’épuisement professionnel et pour qui le programme est une bouée de sauvetage.

« Si je n’avais pas fait le MBSR j’aurais dû me mettre en arrêt de travail»
  « Ca m’a aidé́ à garder la tête hors de l’eau. »

 Pour eux le programme a un effet curatif.

Les participants signalent également une amélioration des expériences de récupération, caractérisées par des pauses de qualité et des moments de loisirs et vacances plus enrichissants.

« Je vivais comme une corvée le moment où il fallait raconter des histoires aux enfants, c’est devenu un moment agréable »

Cet effet est loin d’être anodin puisqu’il permet à un individu de retrouver les ressources nécessaires au travail et se maintenir de façon durable.

Enfin les conflits entre vie professionnelle et vie privée diminuent, avec une meilleure capacité à mettre des limites et à déconnecter.

« Maintenant je suis capable de laisser mon téléphone de côté. »

Effets sur les comportements professionnels :

L’étude montre également une évolution significative du niveau de pleine conscience des participants, même après la fin du programme.

Les compétences acquises, telles que la capacité à être présent, à verbaliser les expériences, et à ne pas juger, modifient positivement leurs comportements professionnels avec leur collègues :

Les participants décrivent une relation plus équilibrée et pacifiée avec les autres.

Une plus grande prise de recul,           

« Je me distancie plus et j’objective les situations. »
            « En cas de problème je me sens moins facilement agressé. »

 Une meilleure gestion des émotions,
            « Je me laisse moins submerger par les émotions. »

 Une attention accrue aux autres,

            « Très clairement, la formation m’a aidée (…), pour vraiment écouter, ne pas penser à ce que moi, j’allais dire, mais vraiment prendre leur point de vue pour de vrai. »

Les compétences de pleine-conscience se traduisent également par des effets positifs sur les tâches et la relation à l’activité́ :

  • Les participants s’autorisent plus à exprimer ce qu’ils pensent, ils se sentent plus alignés avec eux-mêmes.

« Je suis plus sereine pour affirmer ce que je pense. »
 « Je me rends compte que j’ai une meilleure capacité à convaincre : je n’ai plus besoin de parler fort, je peux exprimer des choses fortes avec beaucoup de calme. »

  • Les participants occupant un poste de manager délèguent plus.
  • Managers comme non managers déclarent mieux percevoir les objectifs et les actions vraiment prioritaires et parvenir à être plus focalisés (meilleure attention aux tâches en environnement contraint)
  • Au global, les participants ressentent une meilleure efficacité́ au travail

Enfin, et c’est une des plus grandes découvertes de l’étude, les participants manifestent un plus haut niveau d’engagement au travail.

Conclusion :

Ainsi, les conclusions de cette étude suggèrent que l’intégration de la pleine conscience dans le quotidien peut jouer un rôle crucial dans la préservation de la santé mentale et le bien-être au travail des collaborateurs, offrant ainsi une solution prometteuse notamment pour atténuer les risques de burn-out au sein de l’entreprise.

Étude complète : https://www.irege.univ-smb.fr/air-france-3-2/

 

 Étude complète : https://www.irege.univ-smb.fr/air-france-3-2/

Site de l’intervenant : www.aliceduflot.com

Tel : 0677851352

alice.duflot@gmail.com

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