Prévention du burnout : stratégies pour éviter l’épuisement professionnel

Prévention du burnout : stratégies pour éviter l’épuisement professionnel

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Le burnout, également appelé épuisement professionnel, est un état de fatigue intense, de démotivation et de stress chronique lié au travail.

Il peut se manifester de différentes façons selon les personnes mais voici les signes les plus courants :

      • Grande fatigue psychique et émotionnelle
      • Anxiété et stress
      • Humeur triste
      • Irritabilité et hypersensibilité
      • Absence d’émotion
      • Tensions psychiques et musculaires
      • Troubles de l’adaptation
      • Perte de l’humour
      • Isolement
      • Interprétations négatives des événements

Pour prévenir ce phénomène, il est essentiel d’adopter des stratégies efficaces.

Dans cet article, nous explorerons les meilleures pratiques pour maintenir un équilibre sain entre vie professionnelle et personnelle, ainsi que des techniques de relaxation.

Equilibre entre vie personnelle et vie professionnelle :

Trouver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle est crucial pour éviter le burn-out.

Lorsque les employés ou les entrepreneurs sont constamment sous pression et surchargés de travail, ils risquent de s’épuiser mentalement et physiquement.

Nos conseils :

      • Fixez-vous des heures de travail régulières et respectez-les.
      • Évitez de travailler tard le soir ou pendant les week-ends. Même si c’est difficile, essayez de déconnecter après la journée officielle.
      • Apprenez à dire non lorsque vous êtes surchargé de tâches.
      • Organisez-vous efficacement pour éviter le stress et le retard dans les tâches.
      • Accordez de l’importance à votre bien-être physique et émotionnel. Faites de l’exercice, dormez suffisamment et passez du temps avec vos proches.
      • Cherchez du sens dans votre travail : Identifiez ce qui vous motive et donnez du sens à votre activité professionnelle. Cela renforcera votre épanouissement personnel.
      • Faites des pauses courtes toutes les heures pour vous reposer mentalement.
      • Pratiquez des loisirs qui vous passionnent : sport, lecture, musique, etc.

Technique de relaxation :

Les techniques de relaxation peuvent également jouer un rôle essentiel dans la prévention du burnout.

Par exemple, la méditation réduit le stress et favorise la concentration. Cette pratique réduit la sécrétion de cortisol (l’hormone du stress) et apporte une détente profonde et peut diminuer les tensions physiques et mentales.

La respiration profonde est également un excellent outil dans la prévention du burnout. En pratiquant quotidiennement, elle peut réduire le stress en réduisant la production du cortisol, améliorer la concentration et la clarté mentale, aider dans la gestion des émotions et donc de l’anxiété et permet d’améliorer son énergie.

Par exemple, pratiquez la respiration ventrale quotidiennement :

      • Asseyez-vous ou allongez-vous dans une position confortable.
      • Placez une main sur votre abdomen et l’autre sur votre poitrine.
      • Inspirez lentement par le nez, en faisant monter votre abdomen tout en gardant la poitrine immobile.
      • Expirez lentement par la bouche, en vidant l’air de votre abdomen.
      • Répétez pendant 5 à 10 minutes.

Activité physique :

L’exercice physique se révèle être un allié discret mais puissant dans la prévention du burnout.

Selon l’étude SALVEO, la promotion de la pratique régulière d’activités dans le milieu de travail est 69 % plus susceptible de réduire les demandes de règlements liées à des problèmes de santé mentale dans les petites comme dans les grandes entreprises.

L’activité physique libère des endorphines, améliorant votre bien-être.

Marchez, courez, faites du yoga, ou pratiquez un sport qui vous plaît et qui est adapté à vos besoins et vos envies, afin de le garder dans la durée.

Alimentation :

Une alimentation équilibrée joue un rôle crucial dans la prévention du burnout.

Elle fournit les nutriments nécessaires pour maintenir un niveau d’énergie stable tout au long de la journée.

      • Les glucides complexes, présents dans les grains entiers, les légumes et les légumineuses, fournissent une source d’énergie durable. Contrairement aux sucres simples, ils libèrent leur énergie progressivement, évitant les pics et les chutes de glycémie qui peuvent entraîner une fatigue.
      •  Protéines : Les protéines sont essentielles pour la réparation et la croissance des tissus, et elles aident à maintenir la satiété. Des sources de protéines comme le poisson, la volaille, les œufs, les noix et les légumineuses sont recommandées.
      •  Lipides sains : Les graisses saines, comme celles trouvées dans les avocats, les noix, les graines et les poissons gras, sont importantes pour la santé du cerveau et la production d’énergie.

Certains nutriments jouent un rôle clé dans la régulation de l’humeur et la prévention des symptômes dépressifs et anxieux, souvent associés au burnout.

      • Oméga-3 : Ces acides gras, présents dans les petits poissons gras (comme les anchois, les sardines et le maquereau), les graines de lin et les noix, sont connus pour leurs effets bénéfiques sur la santé mentale. Ils aident à réduire l’inflammation et à améliorer la fonction cérébrale.
      • Vitamine B : Les vitamines B sont cruciales pour la production de neurotransmetteurs comme la sérotonine, qui régule l’humeur. Les sources incluent les légumes verts à feuilles, les céréales complètes, les viandes et les produits laitiers.
      • Magnésium : Le magnésium aide à détendre les muscles et à réduire l’anxiété. On le trouve dans les noix, les graines, les légumes verts à feuilles et les grains entiers.
      • Antioxydants : Les antioxydants, présents dans les fruits et légumes colorés (comme les baies, les épinards et les carottes), protègent les cellules contre les dommages oxydatifs causés par le stress. Ils renforcent le système immunitaire et améliorent la résilience au stress.

Hydratation : L’hydratation est essentielle pour maintenir la concentration et l’énergie. Une déshydratation légère peut augmenter les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. Il est important de boire suffisamment d’eau tout au long de la journée.

Limitez la consommation d’aliments transformés riches en sucres ajoutés, en graisses saturées et en sel, car ils peuvent contribuer à la fatigue et à l’irritabilité.

En adoptant une alimentation équilibrée et en intégrant des pratiques alimentaires saines dans votre routine quotidienne, vous pouvez renforcer votre résilience face au stress et promouvoir un bien-être global.

Sommeil :

Le sommeil joue un rôle fondamental dans la prévention du burnout.

Un sommeil de qualité permet à l’organisme de se régénérer, de traiter les émotions et de renforcer le système immunitaire, ce qui est essentiel pour faire face au stress et à la pression du travail.

Le sommeil aide à réguler les neurotransmetteurs, comme la sérotonine et la dopamine, qui sont essentiels à la stabilité émotionnelle. Un sommeil de mauvaise qualité peut entraîner une irritabilité, une anxiété accrue et des symptômes dépressifs, qui sont des précurseurs du burnout.

Il aide également à réguler les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. Une bonne nuit de sommeil permet de réduire les niveaux de cortisol, favorisant un état de relaxation et de calme. À l’inverse, un manque de sommeil peut augmenter les niveaux de cortisol, contribuant au stress et à l’épuisement.

 

Le sommeil est essentiel pour le bon fonctionnement cognitif (la mémoire et l’apprentissage), ce qui est crucial pour la performance professionnelle.

Nos conseils :

      • Etablir une routine de sommeil (heures de coucher et réveil régulières)
      • Créer un environnement propice : chambre calme, fraîche, sombre
      • Limiter les écrans 2h avant de dormir pour permettre la sécrétion optimale de la mélatonine (l’hormone du sommeil). Sa production commence à augmenter en réponse à l’obscurité, généralement environ 30 minutes à 2 heures avant le coucher, signalant à votre corps qu’il est temps de se préparer à dormir.
      • Pratiquer des techniques de relaxation comme la méditation, la respiration profonde et le yoga peuvent aider à détendre l’esprit et le corps avant de dormir.

Accepter de l’aide avant d’être épuisé :

Que ce soit l’aide de ses proches, leurs conseils, l’aide d’un professionnel, si vous vous sentez irritable, fatigué(e), en manque de motivation ou perte de sens, que vous avez des maux de têtes plus fréquemment que d’habitude ou des troubles digestifs, des troubles du sommeil par exemple, n’hésitez pas à demander conseil auprès de votre médecin traitant.

Lui seul pourra définir si vous êtes en épuisement professionnel et vous orienter vers des professionnels spécialisés dans l’accompagnement du burnout.

En prévention, nous avons également notre réseau de professionnels certifiés et compétents pour vous aider à comprendre vos émotions, gérer votre stress et vous accompagner si vous vivez une période professionnelle challengeante.

Prévention du burnout : stratégies pour éviter l’épuisement professionnel – Conclusion :

Prévenir le burnout nécessite une approche holistique et proactive qui englobe plusieurs aspects de la vie quotidienne.

L’équilibre entre le travail et la vie personnelle, l’adoption de techniques de relaxation, une alimentation équilibrée et un sommeil de qualité sont des piliers essentiels pour maintenir le bien-être mental et physique.

En intégrant ces stratégies dans votre routine, vous pouvez non seulement réduire les risques d’épuisement professionnel, mais aussi améliorer votre santé générale et votre bien-être au travail.

Prendre soin de soi est une nécessité pour vivre une vie équilibrée et épanouissante. 🌟

Risques psychosociaux et qualité de vie au travail

Risques psychosociaux et qualité de vie au travail

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Risques psychosociaux et qualité de vie au travail : Le Rapport Gollac pour les comprendre et les prévenir :

Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, est une réalité de plus en plus présente dans le monde du travail.

Il est donc primordial de comprendre le lien entre risques psychosociaux et qualité de vie au travail.

Face à cette problématique croissante, le rapport Gollac se positionne comme une référence incontournable pour comprendre et prévenir les risques psychosociaux (RPS).

Ce rapport, établi par une équipe d’experts sous la direction de Michel Gollac, offre une analyse détaillée des facteurs de stress au travail et propose des solutions concrètes pour améliorer le bien-être des employés.

Dans cet article, nous explorerons les principaux enseignements du rapport Gollac et les mesures à mettre en place pour prévenir les RPS dans les entreprises.

Risques psychosociaux et qualité de vie au travail : Qu’est-ce que le rapport Gollac ?

Le rapport Gollac, publié en 2011, est le résultat d’une mission confiée par le Ministère du Travail français à un groupe d’experts afin d’identifier et d’évaluer les risques psychosociaux au travail.

Ces risques incluent le stress, le harcèlement, la violence au travail, et d’autres facteurs susceptibles de nuire à la santé mentale des travailleurs.

Le but du rapport est de fournir un cadre scientifique et méthodologique pour mieux comprendre ces risques et proposer des pistes d’amélioration des conditions de travail.

Risques psychosociaux et qualité de vie au travail : Les principaux facteurs de risques psychosociaux selon le rapport Gollac :

1. L’intensité et le temps de travail :

Un rythme de travail trop intense, des horaires imprévisibles, et une surcharge de tâches peuvent entraîner une fatigue chronique et un stress permanent.

2. Les exigences émotionnelles :

Les métiers nécessitant une forte implication émotionnelle, comme ceux de la santé ou de l’éducation, peuvent provoquer un épuisement psychologique important.

3. Le manque d’autonomie :

L’absence de marges de manœuvre dans l’organisation de son travail et la faible participation aux décisions peuvent être des sources majeures de frustration et de stress.

4.  Les rapports sociaux au travail :

Les relations interpersonnelles difficiles, le manque de soutien des collègues et des supérieurs hiérarchiques, et les conflits peuvent créer un climat de travail délétère.

5. Les conflits de valeurs :

Les contradictions entre les valeurs personnelles et les exigences de l’entreprise, ainsi que le sentiment de ne pas réaliser un travail de qualité, peuvent mener à une perte de sens et de motivation.

6. L’insécurité de la situation de travail :

La précarité de l’emploi et la peur de perdre son travail sont des sources importantes de stress.

Les recommandations du rapport Gollac pour prévenir les RPS :

Le rapport Gollac propose plusieurs pistes pour prévenir les risques psychosociaux et améliorer la qualité de vie au travail :

1. Évaluer les risques : Mettre en place des outils et des indicateurs pour mesurer les RPS dans l’entreprise.

2. Favoriser le dialogue social : Impliquer les employés dans les décisions concernant leurs conditions de travail et favoriser une communication ouverte et transparente.

3. Former et sensibiliser : Offrir des formations sur la gestion du stress, le développement des compétences émotionnelles, et la prévention des conflits.

4. Réorganiser le travail : Adapter la charge de travail, offrir plus d’autonomie aux employés, et améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

5. Soutenir les employés : Mettre en place des dispositifs de soutien psychologique et des espaces de discussion pour exprimer les difficultés rencontrées.

L’importance de la prévention des RPS :

Prévenir les risques psychosociaux est crucial non seulement pour la santé des employés mais aussi pour la performance globale de l’entreprise.

Des employés en bonne santé mentale sont plus motivés, plus productifs, et moins absents.

De plus, une bonne gestion des RPS contribue à améliorer l’image de l’entreprise et à attirer les talents.

Risques psychosociaux et qualité de vie au travail : Conclusion :

Le rapport Gollac constitue une ressource précieuse pour les entreprises souhaitant comprendre et prévenir les risques psychosociaux.

En suivant les recommandations de ce rapport, il est possible de créer un environnement de travail plus sain, plus équitable, et plus épanouissant pour tous les employés.

La prévention des RPS est un enjeu majeur pour le bien-être au travail et la performance économique des entreprises.

 

L’hypnose médicale comme solution face au burnout

L’hypnose médicale comme solution face au burnout

Article sur l’hypnose médicale comme solution face au burnout

L’hypnose médicale comme solution face au burnout

Article d’Elodie ROUMAGNAC

« Jusqu’alors, je voyais et j’échangeais ; à présent j’observe et je rentre en communication… » Partage d’expériences autour de la place de l’hypnose médicale auprès des patients en phase de réhabilitation post Burn out

Introduction :

Alors que le monde du travail évolue, les conditions d’exercice s’en retrouvent impactées de toutes parts… Source d’épanouissement et de fort accomplissement, la sphère professionnelle peut néanmoins constituer de véritables zones d’ombres telles que le stress, l’isolement, les angoisses, le harcèlement, la surcharge de travail ou encore la perte de sens. 

Le constat du burnout selon les études :

Une étude du cabinet Technologia révèle un chiffre alarmant : 3,2 millions d’employés, c’est à-dire 12% de la population active, présenteraient un “risque de burn-out” [1].

Par ailleurs, un sondage réalisé par Opinion Way en juin 2022 auprès de 2016 salariés français [2] met en exergue que la détresse psychologique des collaborateurs « reste à un niveau élevé et inquiétant ». Selon lui, elle toucherait 41 % des salariés, dont 14 % à un taux élevé.

En outre, 34 % des salariés français seraient en burn-out, et parmi eux 13 % en burn-out qualifié de « sévère » (soit plus de 2,5 millions de personnes).

Littéralement, le verbe anglais to burn-out signifie « brûler jusqu’à éteindre » ou « consumer ».  Ainsi, la personne dans ce processus serait « consumée » par le travail. Le terme burn-out n’a pas toujours existé dans nos sociétés. Ce concept trouve son inspiration dans l’industrie aérospatiale. À l’origine, le terme caractérise une fusée à court de carburant et dont le moteur a surchauffé, menaçant ainsi l’engin d’explosion.

Les solutions aujourd’hui face au burnout :

J’évolue depuis quelques années au sein d’une clinique spécialisée en soins psychiatriques et plus particulièrement au cœur d’une Unité de Thérapie Brève (en Hôpital De Jour). Je propose également un accompagnement en activité libérale en banlieue toulousaine.

Tous les jours, nous voyons combien l’épuisement professionnel engendre des troubles pluriels d’ordre physique et/ou psychique. Chaque situation de souffrance au travail se veut bien évidemment singulière et les attentes des patients s’avèrent différentes : « comprendre ce qu’il s’est passé… arriver à lâcher prise… sortir de l’impasse… avancer plus vite dans la thérapie… mieux gérer mes émotions… apaiser mes angoisses ».

Les difficultés relatées apparaissent régulièrement comme insolubles ; toutefois, la manière dont elles sont initialement abordées ne laissent peu voire pas entrevoir de solution. De plus, les ressources sont inhibées et peu actives alors qu’elles lui sont si nécessaires.

Mon parcours allié à mes recherches en lien avec ma pratique ont contribué à divers constats et questionnements : quelle est la demande du patient en situation d’épuisement professionnel (amenée et/ou sous-jacente) et quels sont réellement ses besoins ? Quelles sont ses attentes immédiates et plus tardives ? Quels sont les moyens / les actions individuelles et collectives dont nous disposons (thérapeutes) actuellement pour favoriser sa réhabilitation ? Les stratégies thérapeutiques médicamenteuses et /ou non médicamenteuses sont-elles efficaces et suffisantes ?

Par ailleurs, malgré une asthénie majeure, les patients éprouvent des difficultés à se détendre et à retrouver le calme nécessaire pour se régénérer. Comment favoriser leur repos et leur récupération active à la fois ?

Plus largement, comment optimiser la mise en mouvement du patient freiné par ses symptômes physiques et psychiques ?

Et la place de l’hypnose médicale dans tout cela ?

Quelle serait donc la place de l’hypnose médicale dans ma pratique auprès des patients en phase de réhabilitation post burn-out ?

Tout ce cheminement a fait l’objet d’un mémoire de fin d’études dans le cadre de mon Diplôme Universitaire en Hypnose médicale.

En 1980, Herbert J. Freudenberger publie un livre édifiant sur l’épuisement professionnel. Il souligne que « la solution la meilleure, la personne l’a évidemment entre ses mains si elle peut prendre conscience de sa course et identifier à l’intérieur d’elle-même ce qu’elle veut vraiment,  elle pourra freiner avant que le feu ne soit impossible à contrôler ».[3]

La majorité des études réalisées sur la Thérapie Cognitive et Comportementale conclue sur une amélioration des symptômes physiques et psychiques dans le cadre de l’épuisement émotionnel.  La méditation aurait démontré son efficacité sur la diminution des symptômes du burn-out, sur la relaxation et sur la satisfaction personnelle des patients. Un mode de vie sain avec notamment une pratique sportive régulière, est également recommandé.

Par ailleurs, il est communément admis que le recours à l’hypnose médicale amène de grands changements tant dans la relation soignant-soigné que sur la prise en charge. Elle apporte des réponses modulées et mobilisent des ressources intérieures insoupçonnées.

Intégrée au parcours de soin des patients en phase de réhabilitation post burn-out dans lequel je m’inscris actuellement – en H.D.J. et en activité libérale -, elle apparait utile tant à titre curatif que préventif. Les multiples retours mettent en exergue de nombreux bénéfices tels que la diminution / la meilleure gestion de leur anxiété et une amélioration des douleurs physiques.  De surcroît, elle permet de cultiver un sentiment de sécurité intérieure, une sensation d’équilibre, un gain de confiance en soi nécessaire pour panser l’avant et penser l’après.

Dans mon mémoire de fin d’études, il a été également entrevu que les personnes en situation d’épuisement professionnel perdent l’attention envers elles-mêmes, leur corps est désinvesti.  L’autohypnose encourage la reconnexion avec soi, avec ses sensations d’une part et favorise l’identification d’éventuels signaux d’alerte d’autre part.

Jean-Marc Benhaiem, médecin hypnothérapeute, rappelle que cet état « permet de découvrir ses propres limites, et donc d’augmenter les chances de pouvoir aider ceux qui nous consultent. L’art médical n’en sera que sublimé et reconnu par les patients » [4].

Ainsi, l’hypnose constitue un atout majeur dans mon accompagnement ; elle semble bien avoir pleinement sa place, représentant un outil supplémentaire face à la multiplicité des symptômes, en adéquation avec les critères légaux institutionnels et éthiques du service.

Conclusion

A présent, moi-même encouragée dans ma pratique quotidienne par mon équipe – j’en mesure chaque jour la chance -, j’encourage à mon tour le patient à initier un voyage intérieur destination le pays du changement où un bagage supplémentaire nous accompagne, celui de l’hypnose. Cette escapade constitue une opportunité de révéler ses ressources dormantes et de faire de nombreux apprentissages sur le contexte certes mais aussi sur soi, sur l’autre, sur le  monde qui nous entoure.

Bonne route à tous !

Bibliographie :

[1] Détresse psychologique au travail : les chiffres du burn-out. (2021, décembre). Consulté le 5 juin 2023, de www.psychologue.net/articles/les-chiffres-du-burn-out

[2] Empreinte humaine & Opinionway. (2022). Baromètre T10. Consulté le 14 mai 2023, de https://empreintehumaine.com/wp-content/uploads/2022/07/BT10-Infographie-1-1.pdf

[3] Freudenberger, H. (1987), L’épuisement professionnel : la Brûlure interne. Ed. Gaétan Morin, p. 3

[4] Le Hen, L. (2019). L’hypnose, un nouvel outil pour améliorer la communication thérapeutique, la gestion du stress et de l’anxiété. Hal open science. Consulté le 2 juin 2023, de  https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02019415/document

La médiation au service de la prévention des RPS : de quoi parle-t-on ?

La médiation au service de la prévention des RPS : de quoi parle-t-on ?

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La médiation au service de la prévention des RPS : de quoi parle-t-on ?

Par Gabriel MAFFRE, fondateur du cabinet PROtG Conseil & Formation.

Gabriel Maffre est l’auteur du mémoire de recherche intitulé “Médiation et souffrance au travail : s’exprimer librement pour prévenir les risques psychosociaux. Perception et impact des Espaces de discussion sur le travail auprès des employés du GRETA Midi-Pyrénées Centre”.

La médiation est-elle un processus efficace de prévention et de gestion des risques psychosociaux ?

Avant de répondre à cette question, il convient de s’arrêter sur quelques définitions et origines.

La médiation est un processus de négociation basé sur une démarche volontaire qui engage la responsabilité des parties prenantes tout en garantissant la plus stricte confidentialité pour l’ensemble des échanges.

Pierre Garbit[1], magistrat honoraire, ancien président du Tribunal de Grande Instance de Lyon et médiateur, apporte une précision au sujet « d’un processus structuré par lequel les parties à un différend, avec l’aide d’un tiers neutre, impartial, indépendant et sans pouvoir décisionnel, recherchent ensemble une solution à leur différend. »

Cette dernière permet de comprendre la distinction entre le médiateur, d’une part, et le conciliateur ou l’arbitre, d’autre part, qui, eux, sont pourvus d’un pouvoir de conseil et/ou de décision.

Il est commun d’attribuer les prémices de la médiation à la Grèce antique. A l’instar du médiateur, Socrate ne délivrait pas un savoir mais en stimulait la révélation.

Son disciple, Platon, n’écrivit-il pas dans Les lois (VI, 767) : « Il faut que ceux qui ont des griefs les uns contre les autres commencent à trouver leurs voisins, leurs amis, aussi bien que ceux qui sont au courant des actes sur lesquels porte la contestation, qu’ils aillent vers les tribunaux dans le cas seulement où, d’aventure, on n’aura pas reçu de ces gens-là une décision qui règle convenablement le différend ». [1]

 

[1] Garbit, P. Préface. In BRET, J.-M. (2022). La médiation : un mode innovant de prévention et de gestion des risques psychosociaux (p. 9). Chigny-les-Roses : Médias & Médiations.

La médiation : un mode innovant de prévention et de gestion des risques psychosociaux (p. 9). Chigny-les-Roses : Médias & Médiations.1

On retrouve la pratique ancestrale et culturelle de la médiation à toutes les époques et dans plusieurs régions du monde comme, par exemple, avec l’art de la palabre africain ou avec le confucianisme qui semble marqué par cette philosophie.

Prenons le cas des !Kung, groupe ethnique de la famille des San, vivant dans le désert du Kalahari en Namibie, au Botswana et en Angola, pour lequel les conflits sont considérés comme anormaux et doivent être résolus au plus vite. Afin d’y parvenir, cette société pacifique fait appel à différentes stratégies dont la médiation.

Pour ce peuple ayant développé une longue tradition de la non-violence, « l’éthique de la résolution des conflits est si forte qu’il incombe à chacun qui assiste à une querelle de s’impliquer afin de réconcilier les adversaires.

Lors d’une médiation, cette réconciliation est considérée comme plus importante que le fait de déterminer qui a raison ou tort[2]. »

 

[2] Lecomte, J. (2014). La Bonté humaine : Altruisme, empathie, générosité. (pp. 230-232) Paris : Odile Jacob.

Les risques psychosociaux (RPS)

Le Ministère du Travail définit les risques psychosociaux comme « un risque pour la santé physique et mentale des travailleurs. Leurs causes sont à rechercher à la fois dans les conditions d’emploi, les facteurs liés à l’organisation du travail et aux relations de travail. Ils peuvent concerner toutes les entreprises quel que soient leur taille et leur secteur d’activité. »

De plus, une enquête de la Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (Dares) pour l’INRS (2016-2019) a révélé, entre autres chiffres, que 45 % des actifs français ont déclaré en 2019 devoir (toujours, souvent) se dépêcher et 30 % auraient subi, en 2016, un comportement hostile dans le cadre de leur travail au cours des 12 derniers mois.

En rappelant que « la prise en compte des risques psychosociaux est devenue incontournable », l’Institut national de recherche et de sécurité définit clairement les RPS comme « des situations de travail où sont présents, combinés ou non :

      • Du stress : déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.[2]
      • Des violences internes commises au sein de l’entreprise par des salariés : harcèlement moral ou sexuel, conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes.
      • Des violences externes commises sur des salariés par des personnes externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions…). Ce sont des risques qui peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.[3] »

On retiendra également comme définition de référence celle du rapport du collège d’experts présidé par le sociologue et statisticien Michel Gollac :[4] les risques psychosociaux sont « les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental. »

Pour autant, malgré cette tentative de cadrage, la définition des RPS n’est ni aisée ni stable comme nous le rappelle Tarik Chakor, Maître de Conférence à l’Université Savoie Mont Blanc. « La définition des RPS n’est pas totalement stable : en effet, ce phénomène est souvent défini empiriquement par une liste, impliquant des concepts flous et poreux, mêlant causes et conséquences : stress, fatigue, Burn out, dépression, souffrance, violences internes et externes, harcèlement moral, voire suicide.

En regroupant sous le même vocable des réalités très diverses, les RPS empêchent tout consensus et tout compromis évident.[5] » Cette absence de stabilité mise en avant par T. Chakor complexifie la compréhension de ces phénomènes.

Les RPS se situent entre la vie personnelle et professionnelle, impliquant des aspects personnels et professionnels qui rendent difficile l’identification précise de l’origine du mal-être.

La diversité des causes et des effets des RPS, en fonction des situations professionnelles et des individus, contribue à cette confusion.

En milieu professionnel, « l’absence de relation univoque de cause à effet, liant causalement une situation de danger a des effets pathogènes sur la santé des salariés, empêche toute généralisation de la logique d’occurrence et l’établissement d’un modèle de compréhension classique (un risque/un effet). »

De même, chaque individu réagit différemment à des situations similaires et il se peut que sur une situation identique, une même personne adopte une réaction différente selon le moment de sa vie.

Cette pluralité de situations crée une grande confusion et complique l’appréhension des RPS et donc, a priori, le choix d’un dispositif d’intervention uniforme pour leur prévention…

 

[3] INRS, Risques psychosociaux (RPS). Ce qu’il faut retenir [En ligne], mis à jour le 08 novembre 2021, consulté le 18 décembre 2023. URL : https://www.inrs.fr/risques/psychosociaux/ce-qu-il-faut-retenir.html

 

[4] Askenazy, P., Baudelot, C., Brochard, P., Brun, J. P., Cases, C., Davezies, P., Gollac, M. (Dir.)… & Weill-Fassina, A. (2011). Mesurer les facteurs psychosociaux de risque au travail pour les maîtriser. Rapport du Collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail, faisant suite à la demande du Ministre du travail, de l’emploi et de la santé, p.13.

 

[5] Chakor, T. (2015), « Généalogie des risques psychosociaux au travail : un phénomène au cœur d’une tension politique », Économies et Sociétés, Série « Études Critiques en Management », KC, n°4, 2/2015, pp. 197-225.

La médiation : un cadre sécurisé pour restaurer le dialogue :

Doit-on forcément considérer le conflit comme un élément néfaste et dangereux à la relation interpersonnelle ?

Ou au contraire opter pour une coopération conflictuelle et choisir les “bons conflits” pour faire du neuf et améliorer réellement la qualité de vie et des conditions de travail ? Dans son ouvrage[6], Yves Clot précise, au sujet du conflit de critères concernant le travail bien fait : « Livré à lui-même, indiscuté parce qu’indiscutable dans l’organisation du travail, esquivé dans le collectif ou refoulé par la hiérarchie, ce conflit empoisonne alors la vie de chacun et celle de l’organisation. »

Le conflit n’est donc pas à bannir ni à taire. La question n’est pas tant son apparition que la façon dont on le gère.

Bien-être au travail et performance sont étroitement liés à la réalisation d’un travail de qualité et à la possibilité d’en débattre.

C’est pourquoi les organisations les moins exposées aux risques psychosociaux ne sont pas celles où les conflits sont moins fréquents, mais plutôt celles où les discussions sur la façon d’accomplir les tâches et d’exercer les fonctions sont les plus constructives.

Cependant, la réalité est plus complexe : en moyenne, environ un tiers de notre temps est dédié à surmonter des obstacles lors d’une prise de décision. Ceux-ci semblent parfois insurmontables en face à face et exigent la présence d’une tierce personne pour renforcer le dialogue et faire émerger des solutions possibles. 

La médiation s’attache au conflit, non au seul litige.

Elle s’intéresse à la relation. « La médiation permet (…) aux parties de s’expliquer très au-delà du litige premier, pour aborder la conflictualité sous-jacente. Alors que le juge ne pourra statuer que sur la partie émergée de l’iceberg constituée du litige qui lui est présenté par les parties et leurs avocats, le médiateur pourra les amener à s’expliquer sur la partie immergée de ce même iceberg où se dissimule le conflit », explique l’avocat et médiateur Jean-Marc Bret[7].

En droit, le code de procédure civile l’encourage d’ailleurs puisque son article 131-1 dispose que : « Le juge saisi d’un litige peut, après avoir recueilli l’accord des parties, désigner une tierce personne afin d’entendre les parties et de confronter leurs points de vue pour leur permettre de trouver une solution au conflit qui les oppose. »

En ce sens qu’elle s’intéresse à la relation, la médiation trouve aujourd’hui sa place dans les entreprises, les établissements publics, les associations, etc., en tant qu’instrument de prévention des violences discriminatoires, sexuelles, sexistes et/ou psychiques pour lesquelles l’employeur a une obligation légale renforcée d’en préserver ses collaborateurs.

Rappelons que l’article L1152-6 du code du travail prévoit qu’« une procédure de médiation peut être mise en œuvre par toute personne de l’entreprise s’estimant victime de harcèlement moral ou par la personne mise en cause. (…) »

En interrogeant notamment les représentations et les ressentis de chaque individu, la médiation crée un environnement sécurisé qui favorise la compréhension mutuelle des racines de la violence. 

 

[6] Clot, Y. (2021). Le prix du travail bien fait. La coopération conflictuelle dans les organisations. Paris : La Découverte.

[7] BRET, J.-M. (2022). La médiation : un mode innovant de prévention et de gestion des risques psychosociaux. Chigny-les-Roses : Médias & Médiations.

Prévention du burnout : Smeno Mutuelle et Burnout-Pro

Prévention du burnout : Smeno Mutuelle et Burnout-Pro

Image article Partenariat Smeno Mutuelle et Burnout-Pro

Prévention du burnout : Smeno Mutuelle et Burnout-Pro

Introduction : 

Nous sommes ravis d’annoncer un nouveau partenariat stratégique avec SMENO Mutuelle, une mutuelle étudiante engagée dans la promotion de la santé et du bien-être des étudiants.

 

Cette collaboration s’inscrit parfaitement dans notre mission de sensibilisation et de prévention du burnout, en particulier chez les jeunes en formation qui sont les futurs acteurs clés du monde professionnel : les managers, les directeurs des ressources humaines (DRH), et bien d’autres encore.

Pourquoi un partenariat avec une mutuelle étudiante ?

Le choix de SMENO Mutuelle comme partenaire n’est pas un hasard.

Qui de mieux placé pour communiquer sur la prévention du burnout qu’une mutuelle dédiée aux étudiants ?

En s’adressant directement à cette population, nous visons à instaurer dès le début de leur parcours une conscience aiguë des risques psychosociaux et de l’importance de la qualité de vie au travail (QVT).

Les étudiants d’aujourd’hui seront les dirigeants de demain.

Il est donc crucial de leur fournir dès maintenant les outils nécessaires pour gérer le stress et prévenir l’épuisement professionnel.

Cette approche proactive contribuera à former une génération de travailleurs et de leaders plus conscients et mieux préparés à faire face aux défis du monde du travail.

Notre mission chez Burnout-Pro  :

En tant que plateforme spécialisée dans la gestion du stress professionnel et la prévention de l’épuisement professionnel, le réseau Burnout-Pro s’engage à sensibiliser, prévenir et accompagner.

Nous offrons des ressources sur la gestion du stress, la reconnaissance des signes avant-coureurs du burnout, et les stratégies pour maintenir un équilibre sain entre vie professionnelle et vie personnelle.

L’Importance de la prévention des risques psychosociaux (RPS) :

Les risques psychosociaux, tels que le stress, le burnout et les conflits interpersonnels, peuvent avoir des conséquences graves sur la santé mentale et physique des travailleurs.

Ils affectent également la performance globale des entreprises.

En collaborant avec SMENO Mutuelle, nous souhaitons renforcer la prévention des RPS dès le début du parcours professionnel des étudiants.

Cette initiative vise à promouvoir des environnements de travail sains et épanouissants, essentiels pour la qualité de vie au travail (QVT).

Un impact renforcé grâce à SMENO Mutuelle :

La collaboration avec SMENO Mutuelle va nous permettre de toucher un public plus large et diversifié grâce à leur expertise en santé et à leur réseau étendu.

Ensemble, nous allons fournir des ressources essentielles pour prévenir le burnout et promouvoir le bien-être des étudiants.

Plus nous sommes nombreux à porter ce message, plus nous avons le pouvoir de briser les tabous, de changer les perceptions et de protéger la santé des futurs travailleurs.

En inspirant le changement ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où la qualité de vie au travail est une priorité pour tous.

Conclusion :

Ce partenariat représente une étape importante dans notre mission de prévention du burnout.

Nous sommes enthousiastes à l’idée de travailler main dans la main avec SMENO Mutuelle pour créer un impact positif et durable sur la santé mentale et le bien-être des étudiants et futurs professionnels.

Ensemble, inspirons le changement et construisons un avenir où chacun peut s’épanouir pleinement dans sa vie professionnelle.

Burnout : Connaissez-vous les deux phases avant le crash ?

Burnout : Connaissez-vous les deux phases avant le crash ?

Image article de Véronique Debord

Burnout : Connaissez-vous les deux phases avant le crash ?

Introduction : 

Le burnout, souvent perçu comme un épuisement soudain et dévastateur, est en réalité le résultat d’un processus progressif qui se déroule en plusieurs étapes.

Bien que l’effondrement final semble inattendu, il est généralement précédé de signes avant-coureurs que nous ignorons trop souvent.

Pour mieux comprendre et prévenir ce phénomène insidieux, il est essentiel de se pencher sur les phases qui précèdent le crash final.

Dans cet article, Véronique Debord, psychothérapeute, coach et membre de notre réseau Burnout-Pro explore les deux phases critiques qui annoncent le burnout en analysant leurs caractéristiques.

En prenant conscience de ces étapes, vous pourrez non seulement protéger votre santé mentale et physique, mais aussi soutenir ceux qui vous entourent dans cette lutte contre l’épuisement professionnel.

Les signes annonciateurs du burnout :

Le burnout est précédé par une série de symptômes qui, s’ils sont ignorés, peuvent mener à un effondrement total.

Prendre conscience de ces signes peut vous aider à intervenir avant qu’il ne soit trop tard.

Voici quelques indicateurs clés à surveiller :

Vous avez la tête dans le guidon ?

    • Vous commencez à être anormalement fatigué ?
    • Votre état de stress devient chronique ?
    • Vous commencez à vous désinvestir de vous ; arrêt du sport, vie amicale et sociale au ralenti, … ?
    • Vous avez des migraines, mal au dos, …mais vous vous dites que ça passera… ?
    • Votre travail commence à prendre une place anormalement importante ?

Si vous ou vos proches ressentez ces signes, n’hésitez pas à aller voir votre médecin traitant qui pourra vous dire quoi faire et vous accompagner durant cette période.

Le Burn in ou la phase de surchauffe avant le crash ; c’est souvent dans cette phase que le déni est le plus fort :

La phase de burn-in est souvent insidieuse et difficile à reconnaître, car elle se manifeste par une accumulation progressive de signes avant-coureurs.

C’est dans cette étape que le déni joue un rôle crucial, nous empêchant de voir les signaux d’alarme.

Voici quelques-uns des symptômes typiques de cette phase :

      • Vous commencez à glisser vers l’épuisement
      • Votre sommeil, vos Week end et vos vacances ne sont plus réparateurs
      • Votre corps dysfonctionne ; infections à répétitions, lumbago, migraines, …mais vous n’avez pas le temps d’aller chez le médecin
      • Vous êtes énervé, irritable, vous supportez de moins en moins de chose ; tout est disproportionné
      • Vous commencez à vous désinvestir de la sphère familiale ; enfant, conjoint, …
      • Les crises d’angoisse font place au stress
      • Le travail prend toute la place et vos horaires sont surréalistes
      • Votre entourage vous alerte mais vous êtes dans le déni

Ne restez pas seul(e) si vous ressentez ces symptômes. De nombreux professionnels pourront vous accompagner (en commençant par votre médecin traitant) à vous sentir entendu(e) et soutenu(e) dans cette période difficile.

 

Le Burn out ou l’effondrement :  Le fameux ON/OFF

Quand le burnout atteint son paroxysme, c’est l’effondrement complet.

Cette phase, souvent décrite comme un passage brutal de l’ON à l’OFF, marque le point de non-retour.

Voici ce que vous pouvez ressentir lorsque votre corps et votre esprit atteignent leur limite :

      • Votre corps dit STOP, il s’arrête.
      • La batterie est déchargée
      • L’état de sidération prend la place sur le déni
      • Votre corps ne vous laisse pas le choix, il faut vous arrêter
      • Vous culpabilisez ; pas moi, pas comme ça…mais c’est trop tard…

La prise de conscience et la prise en charge médicale arrivent en général à ce moment-là.

C’est hélas trop tard.

Conclusion :

Je vous conseille vivement de repérer vos signaux d’alerte et d’écouter votre entourage pour vous faire accompagner DÈS la phase de Burn in ; les améliorations sont beaucoup plus rapides.

Vous éviterez également des arrêts très longs et un état de culpabilité trop intense.

Prenez soin de vous.